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Chronique de la CAN 2012

 

Chers lecteurs,

Vous avez dû remarquer que rien n’a été publié sur ce blog ces trois dernières semaines. Cette absence a une explication: depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 qui se tient actuellement au Gabon et en Guinée Equatoriale, je publie des chroniques quasi-quotidiennes sur la CANTalk, lancée par Les Observateurs de France 24. Pour vous occuper en attendant la fin de cette compétition ce dimanche 12 février 2012, je republie ici l’un de mes pamphlets présents sur cette autre plateforme.

 

CAN Tacle: Bongo, Pelé, Gyan, Chipolopolo & Eléphant

 

Tacle valorisant: Ali Bongo, Edson Arantes Pelé.

On le sait tous, Pierre Emerick Aubameyang s’est planté comme une buse dans le quart de finale contre le Mali. Il a de lui-même pratiquement effacé le statut de révélation de cette CAN qu’il arborait depuis le premier match du Gabon contre le Niger (2-0). En quarts de finale, il a eu le malheur d’être l’unique tireur à manquer son pénalty dans la séance des tirs au but. On l’a vu, après la victoire du Mali, par terre, malheureux, la larme à l’oeil, la crête en berne. Et comme souvent dans ce genre de situation, Ali Bongo, le président du Gabon est intervenu. Ce dernier est descendu dans les vestiaires gabonais quelques minutes après le match pour prendre Pierre Emerick dans ses bras paternels et lui dire que ce n’était pas si grave que ça. Comme quoi, il ne sait pas seulement venir en compagnie de Samuel Eto’o danser lors des victoires. Il est aussi là quand ça ne va pas.  Pour le meilleur comme pour le pire. La marque d’un vrai supporter.

Pas du tout démonté par cette élimination de son pays de cette CAN, le président a tenu à être présent au stade de l’Amitié de Libreville pour la demi-finale entre la Côte d’ivoire et le Mali, peut-être pour voir de lui même les Eléphants l’emporter sur les Aigles et ainsi venger ses Panthères (comme on peut le voir, la loi de la jungle connaît toujours une survivance dans le foot africain). Il n’était cependant pas le seul VRP présent au stade pour ce match, car à côté de lui était assis Edson Arantes Do Nacimiento, l’homme aux quelque 1200 buts, plus connu comme le Roi Pelé, était de la partie. Il s’est même donné la peine de faire un petit tour sur le terrain pour saluer une foule en délire, pendant que les écrans géants du stade rappelaient en images aux éventuels incultes du football la légende du Dieu de la discipline. Le Dieu du football était à Libreville hier! Et toujours la grande classe, ce Pelé!

 

Tacle éliminatoire: Asamoah Gyan.

C’est désormais officiel: un frisson malsain traversera toujours les supporters de l’équipe du Ghana lorsque Asamoah Gyan se présentera face à un gardien de but pour tirer un pénalty. Ce ne serait pas d’ailleurs surprenant si une pétition demandant à Gyan de ne plus tirer les pénaltys décisifs me mettait à circuler. Parce que comme pied carré, on ne peut mieux! On se souvient tous du penalty de dernière minute contre l’Uruguay consécutif à une main de Luis Suarez sur sa ligne de buts (il est d’ailleurs du coup devenu un héros pour nous, il s’est sacrifié pour son pays. Un sacrifice payant). Gyan s’était présenté au point de pénalty et avait réussi le plus dur: fusiller la barre transversale. Pénalty manqué, Ghana éliminé. CAN 2012, Ghana-Zambie, rebelote. Davies Nkausu sèche Kwadwo Asamoah dans la surface. Penalty. Gyan se présente, tire et cette fois, c’est le gardien Kennedy Mweene de la Zambie qui efface sa tentative. Penalty manqué, Ghana éliminé. Et une fois de plus, pendant cette CAN, une crête penaude a besoin d’être consolée.

 

Tacle serré: Chipolopolo et Éléphant.

Au passage, il faut féliciter ces Chipolopolos zambiens qui se sont à chaque fois accrochés comme des boulets aux basques de leurs adversaires pendant cette CAN. Normal d’un autre côté, vu que “Chipolopolo” signifie littéralement Boulet de Cuivre. Le cuivre qui est l’une des richesses de ce pays d’Afrique australe. Mais on est tout de même en droit de se poser une question: l’Eléphant est l’animal terrestre le plus puissant. Est ce que de simples boulets de cuivre pourront enrayer sa marche pesante vers la consécration qui se profile à l’horizon ce dimanche? On peut largement en douter. Mais si on se rappelle qu’une simple souris peut mettre en échec un troupeau d’éléphants, il y a tout de même de l’espoir. Et puis, n’oublions pas que ces boulets de cuivre sont manipulés avec virtuosité par un certain Renard. Et le renard est réputé comme étant l’une des bêtes les plus rusées des contes européens (en Afrique, c’est la tortue et le lièvre). La loi de la jungle, on l’avait dit! Les jeux sont ouverts!

 

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Par René Jackson

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ntrjack

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